Révolté !

Un ancien salarié des Papeteries de Turckheim, exprime sa révolte après la décision de démantèlement de l’usine.

Je suis indigné par la situation actuelle dans l’industrie. Alors que l’État met en avant le « made in France », j’aimerais savoir comment on pourra produire dans l’Hexagone si on continue à y fermer des entreprises pérennes.

Le mot d’ordre est à l’écologie et au développement durable : la papeterie fabriquait du papier recyclé à partir d’un processus de désencrage. Et elle ferme. C’est un comble.

Les citoyens qui croient faire un geste en faveur de l’environnement en triant leurs déchets, savent-ils que ce n’est pas pour l’industrie française qu’ils le font ?

Les vieux papiers collectés sont vendus sur le marché asiatique.

Depuis le mois d’avril, les anciens salariés de la papeterie ont gardé l’usine bénévolement pour de futurs repreneurs. On a nous a fait miroiter un redémarrage de l’activité.

Mais avec le jugement du 25 novembre, la machine qui était prête à produire du papier et à permettre le sauvetage de 110 emplois, va être démontée pour être vendue à un pays comme l’Inde ou à des ferrailleurs.

Les salariés ont eu droit à un merci des repreneurs. Et depuis, c’est le silence complet. J’aimerais que tous ceux qui vont passer de bonnes fêtes de fin d’année, aient une pensée pour ceux qui sont tombés dans le chômage bien malgré eux.

Pendant ce combat pour le sauvetage de notre usine, mes anciens collègues ont été pour moi une famille. Je les assure de mon profond soutien.