Papeterie de Turckheim

Je me permet de reprendre les paroles de cet ancien salarié de la papeterie paru dans le courrier des lecteurs. Lorsque la mondialisation à la recherche du moins disant social détruit les emplois avec la bénédiction des pouvoirs publics.....

« Je m’insurge contre les anciens dirigeants qui nous ont amenés à la faillite par des “choix stratégiques” incompréhensibles.

Comment se fait-il qu’une société, en difficulté, ait voulu acheter à l’époque la cartonnerie Grégoire et voulait aussi acquérir les papeteries de Veuze et du Souche !

Nous avons vécu une période avec des dirigeants irrespectueux envers le personnel, usant sans mesure de licenciements et de mises à pied.

Je m’insurge contre le consultant Bob Roche : que de promesse de “marchés miraculeux”. Mais le miracle s’est évanoui.

Je m’insurge contre le liquidateur. Quel nom bien choisi pour “nettoyer” les entreprises et les vider de leur substance.

La cible à abattre n’était pas les repreneurs, mais bien les anciens dirigeants qui sont les seuls responsables des dettes accumulées.

Mais d’où venaient ces dettes ?

Pourquoi le liquidateur ne s’est pas retourné contre eux ? Ils sont pourtant solvables et ne sont pas dans la pauvreté comme les anciens salariés.

Pourquoi le liquidateur s’est acharné à détruire systématiquement le projet de reprise ?

Un groupe qui achète les terrains, prévoit d’injecter des millions pour la remise en état de l’outil de travail et de réemployer les salariés ! Et en plus, on leur demande d’enlever les déchets laissés par les anciens dirigeants et de payer une machine à papier à coup de millions. Pourtant, celle-ci a été vendue en 2008 à 850 000 € avec un stock de papiers et des subventions !

Mais à qui profite le crime ?

Et cette décision de justice, je n’ai pas de mots assez forts pour la commenter. Cette machine, vendue à une société canadienne, va évidemment partir en Asie. Ce jugement met 100 personnes au chômage sans compter la sous traitance, et il détruit 300 ans de présence papetière en Alsace.

Il n’y a presque plus d’industries en France, nous sommes en pleine crise de croissance et d’explosion du chômage.

Je finirai par ces mots empruntés à Emile Zola : “Ah ! le néant de cet acte d’accusation ! Je défie les honnêtes gens de le lire sans que leur cœur bondisse d’indignation et crie leur révolte” (13 janvier 1898)