Les licenciements des salariés de l'Altenberg sont abusifs.

Les prud'hommes viennent de condamner l'UGECAM à plusieurs centaines de milliers d'euros pour "insuffisance de plan de sauvegarde de l'emploi" entraînant la nullité des licenciements. Déjà en 2010, je m'étais positionné contre la fermeture du centre de cure de l'Altenberg alors que d'autres se positionnaient pour en accompagner la fermeture.

J'avais écrit que l'Altenberg était notre propriété à toutes et tous par le biais de notre régime local et qu'il répondait à des besoins de santé publique.

J'avais lancé un appel à une mobilisation citoyenne de tous les acteurs de terrain (élus, salariés, syndicats...) pour sauver cet établissement.

Cet appel n'a eu que trop peu d'échos: notre député a crée un groupe de travail dont personne ne sait ce qu'il est devenu, et quelle a réellement été son action pour le maintien de l'emploi.

S'il avait tout simplement agi pour faire appliquer la loi, les emplois existeraient encore: cela vient d'être confirmé par le Conseil des Prud'hommes.

Celui-ci rappelle l'article L 1233-62 du code du travail qui précise que le plan de sauvegarde de l'emploi doit privilégier les mesures de reclassements en interne ou à l'extérieur, et non des mesures d'aides au départ de l'entreprise.

Il rappelle également qu'aucune cellule de reclassement pour aider les salariés n'a été créé, ni aucune action favorisant leur reclassement externe à l'établissement n'a été entreprise.

Il rappelle aussi que les textes en vigueur obligent l'UGECAM à participer à des actions de revitalisation de l'emploi conformément à l'arrêté de mars 2010 qui reconnaît que le bassin d'emploi est sinistré.

Aujourd'hui plus de la moitié des salariés sont toujours sans emploi.

L'UGECAM va débourser de l'argent pour indemniser les salariés alors qu'il aurait pu servir à maintenir l'emploi ainsi que l'offre de soin qui n'est plus spécifiquement assurée.

Quel gâchis!

Et je terminerai mon communiqué avec cette citation de Bertold Brecht:

"Celui qui lutte peut perdre, mais celui qui ne lutte pas à déjà perdu."

La fermeture de l'Altenberg en est une preuve concrète.