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Serge Jaeggy
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10 février 2013

Menaces sur les pensions et les retraites.

Qui ne se rappelle que la réforme des retraites de 2010 devait répondre aux besoins de financement de notre système par répartition?

Avec le recul de l'âge légal de départ de 60 à 62 ans et en portant à 41,5 annuités la durée de cotisation, Nicolas Sarkozy avait même prétendu "le sauver". Manque de bol, trois en plus tard le rapport du Conseil d'orientation sur les retraites (COR) démontre que les régressions sociales imposées par la précédente majorité n'ont rien réglé des besoins de financement.

Pour "assurer la pérennité" des retraites, François Hollande a promis de "négocier une nouvelle réforme en 2013".
Pour la mener à bien, le gouvernement mise sur un scénario similaire à celui qui a donné naissance à l'accord minoritaire CFDT-MEDEF sur la flexibilité du marché du travail.

Si l'année 2013 doit être, selon Michel Sapin, "une année de préparation de décisions" qui seront prises en 2014, le gouvernement s'apprête néanmoins à prendre des premières mesures dans le cadre de l’élaboration de la loi sur le financement de la Sécurité sociale 2014 dont l'examen interviendra au dernier trimestre de cette année.

Officiellement "rien n'est décidé", mais l'idée d'une dés-indexation des pensions par rapport à l'inflation a le vent en poupe. On sait en effet que, sous couvert de réduire les besoins de financement futurs des retraites complémentaires, le MEDEF tente d'y imposer que les pensions qui sont revalorisées chaque 1er avril, voient, à l'avenir, leur évolution minorée d'un point par rapport à l'inflation. Toutes les centrales syndicales jugent "inacceptable" cette revendication patronale."Cela reviendrait à faire reculer le pouvoir d'achat de plus de 5% en cinq ans", critique même le négociateur CFDT Jean-Louis Malys.

Alors que gouvernement et patronat pointent des scénario alarmistes à partir de projections à 50 ans, il s'agit d'être sérieux quant aux évolutions de la croissance , du chômage et de la démographie.

Qui peut dire par exemple quelle sera la natalité dans 20 ans? L'exemple de 2010 l'a démontré, dramatiser la situation du système de retraite vise à imposer de nouvelles régressions. S'il n'y a pas de solutions "miracles", il existe cependant des solutions pertinentes.

Parmi elles, une hausse raisonnable des cotisations, en introduisant une modulation en fonction de la part de la masse salariale dans la valeur ajoutée de l'entreprise; l'élargissement de l'assiette des cotisations pour intégrer participation, intéressement et stock-options, représentant 250 milliards d'euros par an, non taxés aujourd'hui. De même, l’État doit mettre fin aux 32 milliards d'euros en exonération de cotisations patronales auxquelles vont s'ajouter les 20 milliards du crédit d'impôt compétitivité.

Nous pouvons revenir aux 60 ans pour tous, à condition d'intégrer une autre répartition de richesses et de viser le plein-emploi. Les ressources existent, reste la volonté politique pour décider de leur utilisation.

Auguste Bechler

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