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Serge Jaeggy
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Serge Jaeggy
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14 octobre 2011

Il faut en finir avec le démantèlement de DEXIA.

Le démantèlement décidé de Dexia plonge dans l'incertitude plus de 5000 collectivités locales, dont plusieurs en Alsace.

Près de 40% de leurs emprunts ont été souscrits auprès de cette banque franco-belge, dont les deux Etats sont actionnaires, et qui a pour le moins péché par défaut d'information en émettant des emprunts  toxiques.

Dexia, depuis sa recapitalisation par l'Etat (5 milliards d'euros) en 2008, n'a tiré aucune leçon de ses pratiques antérieures faisant des collectivités et des populations le jouet d'actions spéculatives dénuées de tout scrupule et a continué d'user et d'abuser de ces pratiques susceptibles de produire aujourd'hui des ravages dans les budgets des collectivités, selon les fluctuations des marchés financiers.

Le scandale des emprunts toxiques concerne aussi les hôpitaux. Plus de 300 établissements sont concernés avec un surcoût estimé à ce jour à près de 500 millions d’euros, soit l’équivalent de 15.000 emplois annuels.

La première urgence est de permettre la poursuite des renégociations et leur aboutissement dans les délais requis, ce qui veut dire légiférer immédiatement pour définir les interlocuteurs des collectivités, leur rôle et leur mandat précis. Il en va de l'avenir de milliers de projets, d'actions et d'emplois publics au service des populations.

La chute de Dexia ne rend que plus urgent un moratoire sur tous les emprunts toxiques, afin de procéder à un audit précis de la dette des collectivités et annuler en conséquence les frais financiers occasionnés par des taux insupportables.

Ce ne serait que justice  face à l'immoralité et la déliquescence d'un petit monde de privilégiés et de haut fortunés du milieu bancaire et financier, lesquels ont engrangé grâce  à ces opérations des centaines de millions de bénéfices.

Les richesses considérables qui existent doivent être utilisées tout autrement que pour la spéculation et la recherche  du profit immédiat. Elles doivent servir à soutenir les actions qui créent de l'emploi et de la croissance, la recherche et les services publics.

Cela veut dire soutenir résolument les collectivités locales à l'origine de plus de 70% des investissements publics, par un autre crédit, des dotations en hausse, et d'une fiscalité plus juste.

Aujourd'hui, le système bancaire tend à réduire  sensiblement son intervention auprès des collectivités locales, préférant des placements plus rémunérateurs.

Il est à craindre que le démantèlement de Dexia et le transfert des encours sur la Caisse des Dépôts et la Banque postale n'aggravent cette situation, en la faisant supporter par les salariés des banques et les citoyens.

L'avenir des collectivités locales, leur projet au service des populations sont des choses trop sérieuses pour les laisser à l'appréciation des banquiers.

La création d'un pôle public financier avec une gestion démocratique, ouverte aux différents acteurs est urgente et essentielle. Elle permettrait de développer une autre forme de crédit, dégagé de la tutelle des marchés financiers et des seuls critères de rentabilité immédiate. Autrement dit, de lutter contre la crise.  

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