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Serge Jaeggy
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Serge Jaeggy
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20 octobre 2012

Le Conseil Régional d'Alsace dit NON pour l'instant.

 

Le 17 octobre a vu la tenue d'une réunion entre les usagers de la ligne Colmar-Metzeral, la SNCF et les représentants de la Région Alsace.
L'ordre du jour initial de cette réunion devait se borner au bilan de la desserte estivale qui avait vu le nombre de trains sévèrement diminué. Mais, suite à l'action initiée par les usagers du train le 8 octobre dernier, un second point s'est imposé : la surfréquentation des trains aux heures de pointe.
Voici donc le compte rendu de cette réunion.


1. Le bilan de la desserte estivale


Sur le premier point, la Région par la voix de M. Cattin, Conseiller régional et Président du comité de ligne a affirmé que la situation était très satisfaisante cet été. Il en a apporté comme preuve le fait que seuls trois courriers étaient parvenus à la Région pour relater des soucis... auxquels la Région avait répondu en invitant les gens à changer de train ! La seule concession faite fut de revoir la copie des horaires et des arrêts.
Les usagers de la ligne représentés par MM. David Mathieu Maurer, Michel Herr, Serge Bossart, ainsi que des membres de l'APMC dont M. Hartmann (vice-président) et M. Serge Jaeggy représentant des cheminots ont profité de cette concession pour réclamer le rétablissement de tous les arrêts : c'était une des revendications de la pétition de juin dernier.
Après des discussions techniques, les représentants des usagers ont obtenu la constitution d'un petit groupe de travail qui devrait étudier cette nouvelle grille de la desserte. Ce travail au long court devrait permettre à ce groupe de travail de rencontrer les usagers de la ligne : il s'agit de faire en sorte que la Région mette en place une offre qui soit corrélée avec les attentes des divers usagers (scolaires, abonnés de travail, voyageurs occasionnels ou en correspondance...). La première réunion de ce groupe aura lieu le mercredi 21 novembre.


2. La surfréquentation actuelle des rames aux heures de pointe


Lorsque nous avons évoqué les effets négatifs de la suppression du second module sur les trains des horaires de pointe (Munster-Colmar de 7h40 --- Colmar-Metzeral de 17h26 et 18h03), les échanges sont devenus houleux.
La Région admet désormais que les comptages qui avaient été effectués au printemps dernier ne correspondent plus avec la réalité et qu'il y a une hausse de la fréquentation. Mais quand il s'agit d'obtenir une réaction rapide et le rétablissement du second module sur les trois trains cités précédemment, la Région fait la sourde oreille et veut se cramponner au seul bus mis en place en urgence et qui part à 17h10 du lycée colmarien Blaise Pascal... et qui embarque au mieux 12 élèves, les autres préférant le train.
M. Cattin pense qu'il lui suffira d'aller (je cite) « prêcher la bonne nouvelle » dans les lycées, faire la publicité pour ce bus et ainsi tout « serait réglé » pour le 17h26 !
Les représentants des usagers n'ont pas lâché le morceau et ont continué à réclamer le second module. C'est alors que le fonctionnaire de la Région, M. Weibel, a pris la main sur M. Cattin pour répondre avec agressivité qu'il était hors de question de remettre ce second module. Son argument n'était plus  une sous-fréquentation du train, mais le coût d'une seconde rame. Il a avancé un surcoût de 600.000€, mais a refusé de communiquer aux usagers présents les chiffres qu'il prétendait avoir sous les yeux afin que l'assemblée puisse juger de la véracité de son propos.
Les représentants des usagers ont eu collectivement la très nette impression que M. Weibel bluffait, tel un jouer de poker, impression corroborée par le silence gêné des techniciens de la SNCF. Pire, ce fonctionnaire s'abritait derrière le fait qu'à Colmar il n'y avait pas de personnel qualifié qui puisse décrocher ou raccrocher la rame et la garer !!!!...... (ndlr : Pour décrocher un train, il suffit d'appuyer sur un bouton, une commande électrique !!!!).
Dans le même temps, la SNCF affirmait qu'elle ferait ce que la Région lui commanderait de faire ! En clair, M. Weibel, fonctionnaire de la région avançait une fausse excuse pour justifier la position officielle de la Région.
Mais ce Monsieur n'en est pas resté là. Il est allé jusqu'à vouloir culpabiliser les usagers du train en disant qu'ils ne payaient pas le prix réel pour leur ticket de train, et qu'ils étaient par conséquent des consommateurs de deniers publics !!! De tels propos sont scandaleux et indignes d'un responsable régional. Comme si les usagers de la route payaient, en usant les chaussées, le coût de fabrication et d'entretien !!! Encore des arguments irrecevables pour justifier l'injustifiable.


En conclusion


Lors de cette réunion la Région a clairement répondu NON à la colère et aux revendications des usagers de la ligne. Ce refus engage donc un bras de fer entre les responsables politiques de la Région et les usagers méprisés.

Les usagers présents à cette réunion ont donc pris la ferme décision de se constituer en association de défense de leurs intérêts. Cette dernière relaiera leurs doléances, servira d'interface avec les responsables régionaux et de la SNCF. Cette association prendra le relais de responsables politiques de la Vallée qui malheureusement demeurent silencieux et sourds face à cette colère.

Au train amis !!!  et ensemble faisons bouger la ligne !!!

David Mathieu MAURER

 

Ce jeudi matin, une équipe de France 3 Alsace est venue faire un reportage.

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