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Serge Jaeggy
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Serge Jaeggy
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24 juillet 2011

La CGT" Pour une logique de développement humain durable"

L’Assemblée générale des Nations Unies a décidé l’organisation d’une Conférence des Nations Unies pour le développement durable en 2012 - également dénommé "Rio +20" du 4 au 6 Juin 2012.

La CGT prépare sa participation à Rio et considère que la conférence de juin 2012 doit :

- Affirmer la dimension sociale dans le nécessaire processus de transition vers une économie à faible émission de carbonne. Cette transition juste doit être un outil permettant de réduire les inégalités ; elle se doit notamment de prendre en compte les effets quantitatifs et qualitatifs sur l’emploi des transformations à opérer et de les anticiper par la mise en place de plans de formation pour les mains d’oeuvre concernées.

- Renforcer les engagements des Etats et des entreprises sur les questions environnementales et climatiques ; ils doivent être fondés sur des logiques visant à économiser les ressources fossiles, à préserver le vivant, à limiter les rejets polluants de toutes les industries, à développer les énergies renouvelables concomitamment avec les énergies dites « décarbonées » comme le nucléaire ou la capture du CO2 qui supposent un fort développement de la Recherche et Développement, le développement de la transparence et de l’intervention des salariés pour élever le niveau de sûreté des installations. … Une logique de développement humain durable, respectueuse de l’homme et de la planète, doit être recherchée. Elle se doit aussi de prendre en compte les besoins en termes de migrations du travail et de défense des droits des travailleurs migrants.

- Déterminer des moyens de mise en application des décisions prises en matière d’environnement et de changement climatique afin qu’elles ne restent pas de creux engagements. Ceci implique de doter le futur cadre institutionnel (agence des Nations Unies, organisation parapluie, …) qui aura en charge la coordination des mesures prises et des politiques développées, de moyens d’évaluation, de contrôle, voire de sanctions vis-à-vis des acteurs (Etats, entreprises ou organismes multilatéraux) contrevenant aux règles décidées communément. C’est là la condition d’une « gouvernance internationale environnementale » efficace, ordonnée et cohérente, basée sur des dispositions contraignantes et juridiquement opposables.

- Rechercher la mobilisation de l’ensemble des acteurs, Etats, organismes multilatéraux, entreprises, syndicats, associations, populations, dans une démarche de développement humain durable. Une telle mobilisation des acteurs doit pouvoir s’appuyer sur des institutions telles que l’Organisation Internationale du Travail et le Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC) qui ont un rôle à jouer dans l’évaluation des effets en matière d’emploi de la transformation des économies et dans la lutte contre le dumping social et environnemental.

- Développer les clauses sociales et environnementales dans les relations commerciales, dans les marchés publics et dans l’aide publique au développement. Plusieurs pays ont mis en place un système visant à vérifier que les marchés publics ou les garanties à l’exportation respectent un certain nombre de critères en matière d’environnement, de droits sociaux fondamentaux ou de lutte contre la corruption. Il est aujourd’hui possible d’aller plus loin que la garantie de ce socle fondamental en conditionnant les garanties et prises de participation ou en incluant dans les marchés d’aide publique des clauses sociales et environnementales plus élevées en matière de travail décent, de protection sociale ou de respect de l’environnement.

- Développer l’appui institutionnel aux états et ensembles régionaux dans la définition de politiques publiques environnementalement responsables (législation sociale et environnementale, fiscalité, codes d’investissement, codes des marchés publics, politiques incitatives, etc.) qui doivent constituer un des objectifs de l’aide publique au développement.

- Faire reconnaître par les pays industrialisés, qui ont tiré profit matériellement d’une filière de développement haute en carbone sans en avoir assumé ses coûts externes, leur responsabilité, y compris financière dans la mise en oeuvre des mesures d’atténuation et d’adaptation au changement climatique pour les pays du Sud ; Cette reconnaissance doit également passer par des transferts de technologies propres vers les pays en voie de développement afin d’accroître leurs capacités dans la lutte contre le réchauffement climatique. Ces transferts doivent être strictement associés à des mécanisme de régulation et de lutte contre le dumping social et environnemental, afin d’éviter qu’ils ne deviennent des outils opportunistes de délocalisations par abaissement des coûts de production dans un commerce globalisé. La CGT souhaite par ailleurs que la conférence de Durban aboutisse à un accord international sur le changement climatique prenant en compte ses implications sociales, notamment pour les pays du Sud ;

- Déterminer et utiliser de nouveaux indicateurs et de nouvelles mesures au lieu du seul PIB, soutenant la promotion d’un nouveau paradigme pour le développement, conjuguant critères économiques, sociaux et environnementaux au service d’un développement humain durable. En somme, il s’agit d’aller vers une nouvelle définition du PIB et un nouveau type de croissance ;

- Soutenir le développement des entreprises de l’économie sociale et solidaire qui tracent le chemin de nouveaux rapports entre l’entreprise, ses finalités, l’homme et l’environnement.

- Elargir les droits des salariés et des populations, leur permettant d’intervenir efficacement sur les enjeux environnementaux et garantir un véritable droit universel à l’information environnementale des populations (comme le stipule l’article 10 de Rio sur le droit à l’information, à la participation et à l’accès à la justice).

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Commentaires
J
En fournissant un accès à l'instruction pour tous dans le monde, un grand pas sera déjà accompli.<br /> <br /> Or cela ne peut que se faire si d'autres considérations telles que la survie pure et simple au quotidien sont prises en compte...<br /> <br /> Le SIE-ISW (www.sie-isw.org) nous explique que l'accès à l'EAU n'est pas un problème technique.<br /> On est donc bien dans une logique politique criminelle: acheminer l'eau n'est pas rentable <br /> Excepté pour la firme d'Atlanta, Coca-Cola, qui trouve le moyen d'inonder le marché de 184 états !<br /> <br /> ... Il y a bien quelque chose de pourri dans "ce royaume"...<br /> Quel lieu commun !<br /> <br /> Jean L.
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